Rp de keks

Réputé, reconnu, mais discret.
Il connait toutes les ficelles, mais a toujours su éviter les ennuis, s’est toujours tenu à l’écart des crises de l’univers. Dans les classes moyennes, peu le connaisse, mais il est très reconnu parmi l’élite. Ses exploits sont toujours restés discret. Sa modestie l’a toujours protégé.
Aujourd’hui, à l’article de la mort, Grigri se décida à rédiger un testament.

Cependant, avant cela il devait mener une dernière bataille. Lutter une dernière fois, pour sa survie. Pourtant, ce combat diffère en beaucoup des précédents. Aujourd’hui son ennemi s’est lui-même. Il doit faire face à lui-même, à ses capacités, à son corps.
Alors qu’il luttait seul, dans le plus grand secret contre lui-même, et qu’il livrait son plus difficile combat, ses ennemis repérèrent l’entier de sa flotte. Il ne fait aucun doute que s’ils avaient été au courant des difficultés personnelles de ce maitre, aucun n’aurait tenté quoi que ce fût, si ce n’est de le protéger !

Mais il avait choisi de mener ce combat seul. Il le devait. Cela conduisit à la perte de sa flotte, mais son égaux, le respect que lui porte ses adversaires et son aura n’en furent que grandit !

Le téléphone sonna dans le salon. L’homme posa avec lassitude sa pipe dans un cendrier. Une pipe en hêtre, parée de gravures somptueuses. Des courbes en spirales, rappelant la profondeur de son esprit. Des lignes sur la tige et la mortaise, rappelant sa droiture. Oui décidément cette pipe était à son image. Une ex la lui avait offerte. Quelle joie avait-il eu en recevant cette pipe ! Presque une jouissance.
Il se leva, et se saisit du combiné

-Holmes
-Un meurtre a été commis. 418 BlowStreet
-Qui est la victime ?
-Une jeune femme. La trentaine. D’une rare beauté. Environ 1.60 mètre. Cheveux blonds vénitiens.
-Vous avez le nom ?
-Arrivez vite !
-Appelez Watson!

Une trentaine minutes plus tard notre ami arriva sur place. L’agent de police l’accueillit.
-Bonjour Sherlock Holmes. Il était temps, votre équipier est déjà sur place. C’est au fond du jardin, proche de la niche.
-Quelle race de chien ?
- Une husky. D’après sa médaille, elle s’appelle Tsera. Elle a été emmenée par une voisine.
Il sourit à cette réponse.

Sherlock se rendit près de la niche. Il s’arrêta à côté de son partenaire, et le salua d’un simple signe de tête. Watson attendit, et laissa Sherlock fermer les yeux et s’imprégner de l’ambiance du lieu. Après quelques instants et une inspiration profonde, tel un soupir de regret de sa pipe, il rouvrit les yeux et commença à observer la scène. Du sang avait coulé d’une plaie qu’il ne pouvait percevoir. La victime était sur son côté droit, dos à notre homme. Le sang avait imprégné sa robe fleurie. Il remarqua une trace de pas. A première vue, une trace d’homme. Des grands pieds, surement du 48. Il nota a côté de ces traces de petits trous.

-La femme connaissait son agresseur.
-Comment pouvez-vous en être si sûr ?
-C’est élémentaire mon cher Watson. Vous voyez ici les traces de pas ?
Il les pointa de sa canne. Une canne qu’il affectionnait. Un pommeau d’or, avec des gravures raffinées. Elles lui rappelaient l’évolution de sa vie. Uniquement des courbes, plus ou moins profondes, mais qui tendaient toutes à atteindre le sommet de la canne, sans jamais l’atteindre, laissant la possibilité de monter toujours plus haut, d’arriver à la perfection. Il la touchait du bout de la canne. Jamais il n’avait échoué. Cette fois-ci non plus !
-Les traces les plus larges correspondent à un homme, relativement lourd vue la profondeur. Notez à côté de ces traces des petits trous, espacés de manière régulière. La victime porte des talons. On y voit quelques fines traces de boue qui commence à sécher. Ils se connaissaient. Ce soir il n’a plu que pendant une dizaine minutes, et aux alentours de 9h p.m. Le meurtrier ne se serait pas glisser aussi tardivement dans un jardin, surtout que la victime l’aurait entendue. Approchons-nous
Holmes s’approcha mais se décala pour voir d’où provenait le sang. Il vit une plaie béante au niveau crânien. Une autre dans haut du thorax, et semblait avoir ripé sur les côtes. Une troisième est dernière plaie au niveau du bras. L’os y était visible. Le biceps brachial et le coraco-brachial manquait.

-Aucun doute. Elle est morte après s’être vidée de son sang. La blessure au thorax n’est pas fatale, car la lame n’a pas traversé les côtes. La blessure au crâne est post-mortem. Il n’y a presque pas de sang qui s’en est échappée. La blessure au bras semble défensive. Cependant le meurtrier s’est apparemment emparé de deux de ses muscles. On voit bien que les attaches des muscles au niveau de l’épaule et du coude ont été tranchées nettes.

Il fit quelques photographies et demanda au légiste de lui envoyer son rapport au plus vite. Watson et Sherlock rentrèrent chacun chez eux.


Le lendemain, le détective se rendit au bureau du légiste. Il n’y apprit uniquement que le couteau était un couteau de cuisine, a priori tout à fait banal.
Vers 11h, il reçut un second appel. Un nouveau meurtre, avait été commis, à quelques rues du premier. Il s’y rendit tranquillement, savourant sa pipe. Une fois sur place, il releva directement des similitudes. La même position. Les mêmes traces de chaussures. Les mêmes muscles absents. Il se promena aux alentours et releva diverses similitudes et indices.
L’après-midi, il alla rencontrer les proches de la première victime. Il n’apprit guère de nouvelles choses. Le nom et l’âge de la victime. Morgane, 28 ans. Elle ne travaillait pas. Sa vie tournait autour du foyer.

Il rentra chez lui, et se plongea dans ses notes, ses rapports d’anciennes affaires à la recherche d’une quelconque similitude avec son affaire. Mais il ne trouva rien. Il finit par s’endormir sur son fauteuil avec sa pipe au coin des lèvres. Il se réveilla au milieu de la nuit, une idée dans la tête. Il alla au grenier et fixa son télescope sur les différentes constellations du zodiac.
Sherlock se plongea dans l’étude des astres. La solution s’y trouvait, il le savait !